Publications annuelles de l'association - 2011/2022

Plein Feu sur l'église Saint-Pierre - Année 2015 - N° 5

Au sommaire

Page 1 (en jpg) : Réalisations municipales et de l’association en 2014. Manifestations 2014.

Page 2 (en jpg) : Projets 2015 – Supplément : Le langage des cloches, les cloches de l’église Saint-Pierre

Notre 1er Dossier

Le langage des cloches

Habitants de La Sauve, promeneurs de passage, vous entendez souvent les cloches de l’église résonner. Mais la plupart du temps, nous avons oublié le sens que portent ces carillons.

A La Sauve, trois fois par jour nous entendons le son des cloches à 7h, à 12h et à 19h : c’est l’Angélus ! Oui mais pourquoi l’Angélus ? L’Angélus tire son nom des premiers mots de la prière en latin : Angelus Domini nuntiavit Mariae, « l’Ange du Seigneur annonça à Marie ».

Depuis un décret du roi Louis XI en 1472, cette prière était récitée trois fois par jour, à l’aube, à midi et le soir, au son des cloches. Mais déjà bien avant, la coutume s’était établie de réciter trois Ave Maria après l’office du soir dans les monastères franciscains, encouragée par Saint Antoine de Padoue (1195-1231). Puis Saint Bonaventure en 1269 recommanda aux fidèles de suivre cet exemple et d’emblée la prière fut associée au tintement de la cloche, trois séries de trois coups, espacées pour laisser le temps de réciter chaque verset et chaque Ave Maria, suivies d’une sonnerie à la volée. Dans bien des pays de ce qui fut la Chrétienté, les cloches sonnent à 6 heures, midi et 18 heures. Mais chez nous c’est à 7 heures, midi et 19 heures.

Les cloches de St Pierre

Les cloches sonnent aussi environ 30 minutes avant les célébrations  afin d’appeler les fidèles à la messe, à un mariage, un baptême ou à des obsèques puis juste avant le commencement de la célébration et à la sortie pour en marquer la fin.

Par contre, pendant le temps de Carême donc pour les chrétiens le dimanche après mardi gras, jusqu’au dimanche de Pâques, les cloches se taisent pendant 40 jours.

Le Dimanche de Pâques les cloches se remettent à sonner pour annoncer la résurrection du Christ et sonneront chaque messe à partir de ce moment-là jusqu’à la période de Carême de l’année suivante.

Le Glas : dans notre village, les décès sont annoncés à la population par un glas spécifique à la Sauve. Quelques jours avant les obsèques, s’il s’agit d’un homme, le glas retentit 3 fois, trois tintements suivis d’une volée; s’il s’agit d’une femme, il retentit  3 fois deux tintements. Et il est maintenu par soixante coups de tintement jusqu’à la célébration après chaque Angélus.

Le Tocsin :  Le tocsin est une sonnerie de cloches civile pour alerter la population d’un danger imminent tel qu’un incendie, une invasion, une catastrophe naturelle, un naufrage, mais aussi pour rassembler la population en urgence. Cette sonnerie n’est plus usitée en France depuis 1960 (remplacée par la sirène). Les premières utilisations du tocsin sous la forme actuelle dateraient des environs de 1570. A une époque médiévale, des gens montaient la garde dans le clocher de certaines cathédrales pour prévenir si un incendie démarrait. A La Sauve, la dernière fois que le tocsin a sonné, c’était pour l’incendie de la grange de M.BARTEAU au lieu dit TURCAUD juste après la 2nde guerre mondiale. Le mot tocsin avec cette orthographe date de 1611. C’est une déformation de touquesain, mot qui date de 1379. Le mot touquesain dérive lui-même du vieux provençal tocasenh. Littéralement, cela signifie tocar (toucher) + senh (la cloche).

Notre 2ème Dossier

Les cloches de l’église Saint-Pierre

Je m’appelle Jeanne, je suis une charmante jeune fille de 700 kilos qui sonne l’Angélus. Je porte l’inscription 1878, la 1ère année du Pontificat SS Léon XIII, ma marraine est Célestine Jeanne Da Silva et mon parrain Joseph de La Gineste. Ma
petite sœur Marguerite pèse 370 kilos et sonne avec moi les célébrations.

A La Sauve, jusqu’en 1977, ce sont Messieurs André Sésé tout d’abord et ensuite Joseph GABORIT qui venaient nous réveiller à la force de leurs bras. Dans le souvenir des anciens, Monsieur Sésé était très ponctuel. La Mairie lui accordait un salaire de 60frs. Puis nous avons été électrifiées par la société BODET, mais nous chantons toujours avec le même entrain.

Même à l’époque d’Internet, notre carillon contribue à garder du lien entre les habitants. Nos sœurs et nos cousines par-ci, par-là sont toujours là pour marquer les événements de votre vie et partager vos émotions.  Longue vie à Jeanne et Marguerite !

Article écrit grâce à la mémoire de  Jean-Marie GABORIT et André GARBAYE,
par Mesdames Marie-Thérèse GABORIT, Maria MERLET et Monsieur Jean-Michel VINCENT.

Nos sources : Wikipédia, Croire.com, tfp-france.org